Mon premier Marseille-Cassis

A quelques jours des inscriptions pour Marseille-Cassis 2016, je vous raconte enfin mon expérience de l’édition 2015 ! (si ça peut vous motiver à vous inscrire :) ) Vous vous souvenez, en Octobre je vous racontais comment je me sentais à une semaine du Marseille-Cassis !
Le temps a passé, la surexcitation de l’événement est retombée, mais le souvenir, merveilleux, reste. Je vous raconte!

En forme, levée pas trop tard pour déjeuner (ni trop tôt .. faut pas déconner ;-) ), j'ai pris le temps de me préparer tranquillement, et de déjeuner, pour une fois! On a eu la chance d'avoir une journée superbe, douce et ensoleillée, j'ai pu courir en short et tee-shirt sans souci.

Je retrouve ma copine/collègue non loin du stade, mais un petit oubli de lunettes de soleil nous fait perdre un certain temps ... Les lunettes récupérées, on traverse en courant tout le stade Vélodrome, on avance sur Michelet, et on rentre enfin dans notre sas VIP 1h30, la grande classe ! Il est donc 9h20 .... pour un départ à 9h30 ! Même pour le Marseille-Cassis je reste fidèle à mes départs à l'arrache donc :)
On a juste le temps de retrouver nos copines de l’athlétisme, prendre quelques photos et surtout, admirer les 5000 coureurs derrière nous: ça fait une sacrée foule sur le boulevard Michelet! On est quasiment sous l'arche de départ, c'est magique !



On abandonne les vieux tee-shirt et sacs poubelles qui nous tenaient chaud, se fait un dernier sourire d'encouragement, excitées comme des gamines, je branche mon Runkeeper, ma musique, et ... Go !

Et ça part fort ! On m'avait prévenu, au début ça bouscule un peu. Disons que quand t'es dans le sas des 1h30, tu pars avec ceux qui envoient du lourd dès le départ :)
Ça double de tous les côtés c'est assez impressionnant, mais il ne faut pas que je me fasse avoir et courre du coup au dessus de mon rythme. J'ai déjà lâché les copines je pense, et je me concentre sur les spectateurs afin de ne pas rater mes 2 poupées venue m’encourager avec mes beaux parents!
Quand je les vois enfin, je suis aux anges, boostée à fond, et je peux me mettre enfin à 100% dans ma course.
Il faut savoir que sur les 5 premiers kilomètres c'est une très très légère montée, mais montée quand même. On ne peut pas aller trop vite, mais il ne faut pas trop traîner non plus si on veut faire un bon temps. Mon objectif à moi était déjà de le faire, je m’étais dit que je ne forcerai pas pour ne pas me creuver.
Je suis donc bien, je cours tranquille, quand mon Runkeeper m'annonce le 1er point: surprise, je cours carrément bien pour un départ "tranquille": 10.50 Km/h!
Il y a du monde mais le sas de départ vaut plus que l'or: je n'ai personne à éviter ou doubler, je ne perds pas une seconde de ma cadence, je suis bien et je sens que rien ne peut m’arrêter !
Petit faux plat, et c'est parti, les 5Km de grosse montée commencent ! Je l'ai fait il y a quelques mois donc je sais à quoi m'attendre. j'y vais tranquille, je bois régulièrement comme me l'a conseillé beau-papa, je prends le temps de regarder tout autour de moi ...
J’aperçois enfin le Mari perché sur un muret, qui a tout monté a pieds pour venir m’encourager le plus loin possible. J'ai la pêche, un sourire jusqu'aux oreilles sur la photo qu'il me prend à la volée, et me voilà déjà encore plus loin, plus haut.


La montée se fait finalement vraiment bien, je prends le temps de regarder derrière moi cette longue traîne multicolore, et prends même des photos en courant pour garder le plus de souvenirs. C'est magique. Quand soudain je suis dans dernière ligne droite de la montée, j’aperçois le Col de la Gineste, et mon Runkeeper m'annonce mon temps, je m'en crois pas mes oreilles! Je passe le col en 56mn et l'Arche des 10Km environ en 59mn. Je suis tellement fière que j'envoie un texto immédiatement au Mari pour lui dire, parce que la c'est sur, j' vais le faire en 2h !




Petit plat pour se détendre les jambes, agiter les bras, boire un coup, et c'est parti pour la descente ! Je prend une bonne foulée et vers Carpiagne je commence enfin à doubler des courreurs. Je fais bien attention à ma position pour que la position violente dans le ventre ne vienne pas, et jusque là tout va bien. Je m’inquiète aussi pour mon genou, mais il tient, tout roule comme sur des roulettes. Dans la descente, c'est le moment d'allonger la foulée, d’apprécier la vue, mettre la musique à fond. C'est un effort différent, j'ai l'impression de m'envoler, j'adore, je kiffe, c'est génial!
Les grosses descentes ne me font finalement pas peur, et j’enchaîne l'air de rien, continuant à doubler des coureurs régulièrement.



Les derniers virages de descentes à l'arrivée dans Cassis sont impressionnants. Ça descends pas mal, commence à se resserrer, il y a vraiment beaucoup de spectateurs venus nous encourager, mais il y a aussi des blessés, des civières, des pompiers ... alors on se dit que c'est pas le moment de déconner !
Puis vient la fameuse "montée des pompiers", peu après le camping, quand on entre vraiment dans Cassis. J'ai souvent entendu dire que cette montée casse les jambes. D'autres disent que non, parce que c'est rapide. Et bien moi ça m'a tué! Ça m'a vraiment coupé les jambes et j'ai eu du mal a garder le rythme.
Mais ouf, c'est vite passé et oublié, pour finir les derniers virages très serrés! Dur dur de doubler dans ces conditions, mais pas envie de perdre de la vitesse maintenant que le Port est en vue! Mon Runkeeper m'annonce un temps dingue, j’accélère encore un peu.
Derniers centaines de mètres, dernière accélération ... et hop, la ligne d'arrivée !!
1H52 !! J'en crois pas mes yeux!
C'est magique cette sensation accomplissement, de dépassement de soi, de fierté, tout, tout se mélange à l'arrivée.
Je suis bien, mal nulle part, je ne souffre aucunement, bref, le rêve! 

A l'arrivée par contre ça bouche pas mal, Cassis c'est très petit donc tout se monde est difficilement gérable. Je retrouve finalement ma copine un peu plus tard, et on part desuite vers les cars. La route est longue et monte, c'est pas l'idéal après un tel effort. J'aurais tellement préféré que le Mari soit là avec les filles, qu'on reste un peu là, que je continue à profiter de l'ambiance ... mais c'était ingérable.

Je rentre finalement chez moi des étoiles plein les yeux, ravie de raconter ma course à tous ceux qui me demandent! 

C'est une expérience magique, à vivre vraiment au moins une fois !
A peine la ligne d'arrivée franchie, je me suis jurée de le refaire en 2016. A suivre selon mon entrainement ... ;-)






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