Pourquoi c’est si dur d’arrêter ?

Ça a commencé vers ses 3 mois. J’ai réalisé que nous n’avions plus que 1 mois à partager ce lien si particulier. 1 mois avant d’entamer le sevrage. C’est la que j’ai commencé à me dire que c’était bien trop court, trop tôt.

Les semaines ont passé, et ma Mini a approché des 4 mois. Psychologiquement, j’ai voulu attendre la barrière des 4 mois. 4 mois d’allaitement exclusif. Certains diront que c’est déjà très bien, d’autres trouveront peut être que c’est peu, et l’OMS recommande 6 mois exclusifs.

Mais je vais reprendre le travail et ma Mini va commencer son adaptation en crèche, et depuis le début je sais au moins que je n’avais pas du tout envie de tirer mon lait au travail pour continuer à allaiter coûte que coûte. Et puis c’est surtout la relation avec ma fille lors des tétées qui va me manquer.

Cet allaitement aura été tellement différent du 1^er ( je vous parlais de mon 1^er allaitement en détail ici). Cette fois, aucun problème pour le mettre en route, mais tellement de nuits à vouloir arrêter pour que le Papa prenne le relais, ou que je puisse retrouver une certaine liberté. Pour résoudre le problème de ma liberté, j’ai tiré mon lait et ma Mini a pris sans problème tous ses biberons. J’étais donc totalement no stress par rapport au sevrage et au passage au biberon. Surement pour ça aussi que j’au clairement attendu le dernier moment.

Pour ma grande on a vu assez tôt son refus total du biberon, du coup on a passé l’été à essayer de lui en faire prendre un. C’était différent. Et ce fut surtout un grand soulagement quand elle l’a enfin pris quelques jours avant la rentrée !

En plus entre temps j’ai appris que la plupart des laits 1er âge contiennent de l’Aluminium  entre autres merdes ( taurine, huile de palme, huile de coco …. ). Et c’est plus fort que moi, déjà que je n’ai pas envie d’arrêter, je ne peux pas donner consciemment ça à mon bébé. Alors je me prends la tête pour trouver LE lait presque parfait, mais ça je vous en parlerai dans un autre article. Clairement, je préférais ne pas savoir !

Je n’arrive pas à la laisser pleurer lorsqu'elle ne veut pas de ses biberons. Ses petits yeux pleins de larmes semblent me regarder avec tellement de tristesse et d’incompréhension, que je n’insiste pas et lui donne le sein à la place. (pour ma grande j’étais plus barbare, elle finissait par se calmer et sautait une tétée..).
Je suis persuadé que cela vient du gout du lait, je vais donc en chercher un autre, mais peut-être qu’elle sent également ma tristesse et ne veut pas non plus couper le cordon.. Cela rend ce sevrage bien plus difficile, j’aurais tellement aimé qu’elle accepte de suite les biberons sans pleurs L

Je me demande vraiment pourquoi c’est si du d’arrêter ? Pourquoi ce lien que l’on créé au fil des mois avec notre bébé blotti au creux de nos bras est-il si fort ? Et puis ce n’est pas comme si c’était mon 1^er bébé ! Je sais que même au biberon je l’aimerai et elle m’aimera toujours autant.

Peut-être que c’est parce que je sais que c’est très certainement mon dernier bébé ? Mon dernier allaitement ? Mes derniers moments si particuliers partagés ? Allaiter n’est clairement pas que « nourrir » son enfant, je crois que c’est tout simplement indescriptible ce qui se passe, et c’est peut être pour cela que c’est si difficile a comprendre.. et à arrêter !

Et vous, vous les avez vécu comment vos sevrages ? Est-ce que ça a été dur « techniquement » et psychologiquement ?